Objectif : les Jeux olympiques de 2022 pour Éliot Grondin
Source Mag2000 Beauce
Par Marie-Renée Grondin
À seulement 14 ans, Éliot Grondin est promu à un brillant avenir. Déjà champion canadien de sa catégorie en Snowboardcross, il met maintenant le cap vers les États-Unis dans l’espoir d’obtenir un second titre en rêvant déjà aux Jeux olympiques.
« Quand j’étais jeune, à trois ans, j’ai vu Shaun White aux Olympiques et ça m’a vraiment inspiré. L’année suivante, mes parents m’ont inscrit à des cours de planche à neige et depuis ce temps-là, je n’ai jamais arrêté », explique l’athlète qui a suivi des cours pour se perfectionner jusqu’à l’âge de neuf ans.
Déjà passionné par son sport, c’est son grand-père qui l’a poussé à commencer la compétition.
« Il y avait la coupe du monde à Stoneham et il y avait, après ça, une coupe Québec. Mon grand-père avait lu ça dans le journal et a décidé de m’inscrire. J’ai donc essayé et j’ai gagné la course! J’avais huit ans. C’était ma première compétition. Je ne m’étais pas entraîné pour faire cette course. »
Une première compétition, mais non la moindre puisqu’il s’est inscrit à une seconde course lors de la même année et a décroché l’argent. Pas mal pour un jeune qui n’avait aucune expérience dans le monde du sport.
Ces victoires l’ont ensuite encouragé à investir pour s’élever d’un cran.
« L’année suivante, je me suis équipé et j’ai eu une planche qui était conçue pour la compétition parce que je voulais faire plus de courses, explique-t-il. À 10 ans, dans ma catégorie, je gagnais tout le temps. On m’a donc surclassé dans la catégorie des 12-14 ans. »
Depuis deux ans, Éliot remporte pratiquement toutes ses courses.
Cap vers les États-Unis
Pour la première fois de sa jeune carrière de planchiste, Éliot ira défier les Américains dans l’espoir de remporter le titre de champion des États-Unis.
« Le niveau, là-bas, est plus fort qu’au Québec, je crois. Si je gagne le championnat des États-Unis, ça va me donner un deuxième titre. Là-bas, il y a aussi d’autres prix pour le gagnant, comme de l’argent », dit-il en précisant que cette course approche à grands pas, soit à la fin du mois de janvier.
Jeux d’hiver de 2022
Cette nouvelle étape représente un pas de plus vers le rêve d’Éliot, soit de se rendre aux Jeux olympiques : « J’ai toujours voulu aller aux Olympiques. C’est vraiment un rêve depuis que je suis jeune, mais ce qui arrive avec la planche à neige, c’est que ce n’est pas assez payant pour en faire un métier. Il faut vraiment se rendre loin, par exemple au sein de l’équipe canadienne pour pouvoir espérer en vivre », raconte le jeune Beauceron.
« Les prochains jeux sont en 2018; j’aurai 16 ans et c’est un peu jeune. En 2022, par contre, j’aurai plus d’expérience. »
D’ici là, Éliot devra mettre les efforts nécessaires pour continuer à se dépasser.
« L’an prochain, ça sera plus difficile, car je vais changer de niveau. Cette année, je peux seulement faire des coupes Québec. L’année prochaine, je vais pouvoir participer au circuit FIS qui est international et le circuit NorAm qui est en Amérique du Nord. Je vais avoir l’âge pour pouvoir compétitionner », a fait valoir Éliot qui n’a pas l’intention de voir son titre lui filer entre les doigts.
« Cette année, je dois défendre mon titre. Il peut arriver des nouveaux qui sont super bons et qui ont 13 ou 14 ans. J’ai déjà été le plus jeune de la catégorie et j’arrivais quand même à battre les plus âgés, alors tout est possible. Pour garder mon titre, tout se joue lors du championnat canadien. Je peux le garder seulement si je termine premier. »
Entraînements
Pour ce faire, Éliot s’entraîne de façon continue et il fait maintenant partie d’un club chapeauté par trois entraîneurs.
« J’aimerais vraiment faire de la planche un métier. J’adore ça. Dès que je peux en faire, je vais en faire. »
L’athlète de 14 ans s’entraîne donc tous les week-ends au Mont-Orignal de 9 h à 15 h en plus de certaines sessions intensives.
« On a été en période d’entraînement presque tout le temps des fêtes. Quand on est en relâche ou lorsqu’il y a des congés scolaires, on est en entraînement. »
Professeurs conciliants
Les courses et les entraînements empiètent parfois sur le temps de classe du jeune athlète. Ses enseignants se font toutefois conciliants.
« Si on a des courses le samedi et le dimanche, le vendredi on va être en entraînement dans le parcours de la course. Donc, dans ce cas-là, je manque de l’école. J’avise mes professeurs, alors ils me donnent la matière avant ou je la rattrape ensuite. »
En plus de ses trois entraîneurs, Éliot a eu la chance de s’entraîner à quelques reprises avec Dominique Maltais, l’une des plus influentes athlètes de surf des neiges au Québec. « J’ai eu la chance de m’entraîner quelquefois avec elle et je l’ai vu dernièrement au Mont-Orignal. Elle est vraiment une source d’inspiration pour moi », confie Éliot qui s’inspire aussi d’autres athlètes.
« J’aime bien Alex Pullin qui est un planchiste australien. Je l’ai vu à Stoneham au Championnat du monde avec mon grand-père. Il avait gagné, alors j’ai retenu son nom. Ensuite, j’ai fait des recherches sur lui, j’ai vu des vidéos et je le trouvais vraiment bon. »
Vélo de montagne
Comme si ce n’était pas assez, Éliot Grondin pratique aussi le cross-country de vélo de montagne, une discipline qui l’anime durant la période estivale. « C’est sûr que je mets un peu moins d’efforts, parce que l’été je me repose un peu plus, sauf que l’été dernier, j’ai quand même eu une grosse saison. Je me suis beaucoup entraîné et j’ai eu de beaux résultats. »
Le casse-cou a pris goût à ce sport extrême en compagnie de son père dans sa ville natale.
« J’ai toujours aimé faire du vélo, mais il y a quelques années, avec mon père, j’ai découvert des sentiers à Sainte-Marie et on allait s’y promener souvent. À un moment donné, mon père a décidé de s’acheter un bon vélo et moi, j’en avais déjà un pas si mal, alors on a commencé à en faire de façon plus régulière. »
« Mes parents m’ont toujours encouragé. Depuis que je suis jeune, j’ai toujours été assez cascadeur, alors ce n’est pas nouveau pour eux », a-t-il conclu.